Né à Lyon, le 23 avril 1911, il perd son père très jeune et doit travailler pour poursuivre ses études.
Il achève en 1932 sa licence de lettres qu’il enrichira de certificats d’Italien, ce qui lui permettra d’enseigner cette langue au lycée Chateaubriand de Rome en 1938 et 1939, jusqu’à la déclaration de guerre où il sera mobilisé comme sous-lieutenant sur le front des Alpes.
Quand survient l’Armistice, il est nommé au lycée français de Madrid, mais il va rester à Lyon où sa mère décède le 22 octobre 1940 et où il occupe alors un poste de professeur d’Italien pour les classes supérieures du lycée du Parc, tout en préparant son agrégation.
Dès l’appel du 18 juin, il organise un premier réseau de résistance avec d’anciens camarades de combat. Entré à « Libération », il participe à de nombreuses actions et s’attache à réaliser l’unification de mouvements de résistance, Zone Sud, à l’Etat-major du Général Delestraint.
Chargé par Jean Moulin d’organiser la réunion de Caluire-et-Cuire, il est arrêté avec ce dernier et ses plus proches collaborateurs, le 21 juin 1943. Torturé à la prison de Montluc, détenu ensuite à Fresnes pendant dix mois, il est déporté et passera plus d’une année dans cinq camps de déportation avant d’être libéré à Flassenburg à la frontière tchèque par la 4ème Armée américaine, en mai 1945.
De retour à Lyon, son état de santé nécessite un séjour de deux ans au sanatorium d’Hauteville (Ain) d’où il reviendra pour passer brillamment l’oral d’agrégation d’Italien, à la session spéciale réservée aux prisonniers, déportés anciens résistants.
Il mènera ensuite une carrière politique : conseiller municipal, sénateur du Rhône, Vice-président du Conseil Général, membre du Conseil de l’Europe.
Il se marie en 1948, la vie lui sourit enfin. Il aura quatre enfants, mais sa dernière fille naîtra après sa mort. Il décède le 3 avril 1953, à Lyon, des suites de sa déportation, à 41 ans.
Il repose désormais dans le petit cimetière de l’Arbresle (Rhône), berceau de sa famille.